Le calcul matriciel est une partie essentielle des mathématiques, particulièrement utile en algèbre linéaire. L’exercice suivant, souvent posé en colle, consiste à démontrer que deux matrices AAA et BBB commutent, c’est-à-dire que AB=BAAB = BAAB=BA. Ce type de problème peut paraître simple avec l’astuce appropriée, mais sans celle-ci, il peut s’avérer complexe. Dans cet article, nous détaillerons la solution de cet exercice, d’abord avec un indice, puis sans.
Les identités remarquables sont des égalités algébriques fondamentales qui permettent de simplifier les expressions et de résoudre les équations plus facilement. Elles sont des outils précieux en mathématiques, souvent utilisés pour factoriser ou développer des polynômes. Cet article présente les principales identités remarquables et leur utilisation pratique.
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ToggleComment montrer que A=B?
1. Transformer A → B | 2. Transformer B → A | 3. Transformer A →C & B→C |
On transforme l’expression de gauche pour aboutir à celle de droite | On transforme l’expression de droite pour aboutir à celle de gauche | On transforme chacun des membres (A et B) pour aboutir à une troisième forme (C) commune |
Exemple: Montrer que (x-2)²-4 = x(x-4) (x-2)²-4= (x-2)²-2²= (x-2-2)(x-2+2) (x-4)(x) x(x-4) Donc (x-2)²-4 = x(x-4) |
Exemple: Montrer que x²+5x+6=(x+2)(x+3) (x+2)(x+3)= x²+3x+2x+6= x²+5x+6 Donc x²+5x+6=(x+2)(x+3) |
Exemple: Montrer que (x-2)²-4 = x(x-4)
D’une part D’autre part: Donc |
Les Principales Identités Remarquables
Le carré d’une somme
L’identité du carré d’une somme s’énonce comme suit : (a+b)2=a2+2ab+b2(a + b)^2 = a^2 + 2ab + b^2(a+b)2=a2+2ab+b2
Cette identité permet de développer l’expression du carré d’une somme de deux termes. Par exemple : (x+3)2=x2+2⋅x⋅3+32=x2+6x+9(x + 3)^2 = x^2 + 2 \cdot x \cdot 3 + 3^2 = x^2 + 6x + 9(x+3)2=x2+2⋅x⋅3+32=x2+6x+9
Le carré d’une différence
L’identité du carré d’une différence est similaire à celle du carré d’une somme : (a−b)2=a2−2ab+b2(a – b)^2 = a^2 – 2ab + b^2(a−b)2=a2−2ab+b2
Elle permet de développer l’expression du carré d’une différence de deux termes. Par exemple : (x−4)2=x2−2⋅x⋅4+42=x2−8x+16(x – 4)^2 = x^2 – 2 \cdot x \cdot 4 + 4^2 = x^2 – 8x + 16(x−4)2=x2−2⋅x⋅4+42=x2−8x+16
La différence de carrés
L’identité de la différence de carrés est utilisée pour factoriser une différence de deux carrés : a2−b2=(a−b)(a+b)a^2 – b^2 = (a – b)(a + b)a2−b2=(a−b)(a+b)
Cette identité est particulièrement utile en factorisation. Par exemple : x2−9=x2−32=(x−3)(x+3)x^2 – 9 = x^2 – 3^2 = (x – 3)(x + 3)x2−9=x2−32=(x−3)(x+3)
A lire : critères de divisibilité
Comment utiliser les Identités Remarquables
Méthode avec l’Indice
Pour commencer, nous avons deux matrices AAA et BBB appartenant à Mn×n(R)M_{n \times n}(\mathbb{R})Mn×n(R) telles que AB=A+BAB = A + BAB=A+B. Nous devons montrer que AAA et BBB commutent, soit AB=BAAB = BAAB=BA. L’indice fourni est de considérer la quantité (A−I)(B−I)(A – I)(B – I)(A−I)(B−I).
Développons cette quantité : (A−I)(B−I)=AB−A−B+I(A – I)(B – I) = AB – A – B + I(A−I)(B−I)=AB−A−B+I
Selon l’hypothèse, nous savons que AB=A+BAB = A + BAB=A+B. Donc, nous avons : (A−I)(B−I)=(A+B)−A−B+I=I(A – I)(B – I) = (A + B) – A – B + I = I(A−I)(B−I)=(A+B)−A−B+I=I
Ainsi, nous obtenons (A−I)(B−I)=I(A – I)(B – I) = I(A−I)(B−I)=I. Ce résultat nous indique que A−IA – IA−I et B−IB – IB−I sont des inverses l’un de l’autre. Or, une matrice commute toujours avec son inverse. Donc : (A−I)(B−I)=(B−I)(A−I)=I(A – I)(B – I) = (B – I)(A – I) = I(A−I)(B−I)=(B−I)(A−I)=I
En développant cette égalité, nous trouvons que AB=BAAB = BAAB=BA, prouvant ainsi que les matrices AAA et BBB commutent.
Méthode sans l’Indice
Si nous n’avons pas l’indice, nous devons partir de l’égalité donnée : AB=A+BAB = A + BAB=A+B
Nous pouvons réorganiser cette équation : AB−A=BAB – A = BAB−A=B A(B−I)=BA(B – I) = BA(B−I)=B
À ce stade, il est crucial de noter qu’une matrice factorisée par elle-même donne l’identité, pas un simple 111. Nous devons donc ajouter et soustraire l’identité III pour pouvoir factoriser correctement. Ajoutons III des deux côtés : A(B−I)=B−I+IA(B – I) = B – I + IA(B−I)=B−I+I A(B−I)=(B−I)+IA(B – I) = (B – I) + IA(B−I)=(B−I)+I
Maintenant, nous pouvons factoriser B−IB – IB−I à droite : A(B−I)−(B−I)=IA(B – I) – (B – I) = IA(B−I)−(B−I)=I
En factorisant par B−IB – IB−I, nous obtenons : (A−I)(B−I)=I(A – I)(B – I) = I(A−I)(B−I)=I
Comme précédemment, cela signifie que A−IA – IA−I et B−IB – IB−I sont des inverses l’un de l’autre, et donc : (A−I)(B−I)=(B−I)(A−I)(A – I)(B – I) = (B – I)(A – I)(A−I)(B−I)=(B−I)(A−I)
En développant cette égalité, nous retrouvons que AB=BAAB = BAAB=BA, prouvant encore une fois que les matrices AAA et BBB commutent.
Exemples d’Applications
Exemples de simplification
- Simplifier (2x+5)2(2x + 5)^2(2x+5)2 : (2x+5)2=4×2+20x+25(2x + 5)^2 = 4x^2 + 20x + 25(2x+5)2=4x2+20x+25
- Simplifier 49−y249 – y^249−y2 : 49−y2=(7−y)(7+y)49 – y^2 = (7 – y)(7 + y)49−y2=(7−y)(7+y)
Exemples de résolution d’équations
- Résoudre x2−16=0x^2 – 16 = 0x2−16=0 : x2−16=(x−4)(x+4)=0x^2 – 16 = (x – 4)(x + 4) = 0x2−16=(x−4)(x+4)=0 x−4=0 ou x+4=0x – 4 = 0 \, \text{ou} \, x + 4 = 0x−4=0oux+4=0 x=4 ou x=−4x = 4 \, \text{ou} \, x = -4x=4oux=−4
- Résoudre (x+1)2=9(x + 1)^2 = 9(x+1)2=9 : x+1=±3x + 1 = \pm 3x+1=±3 x=2 ou x=−4x = 2 \, \text{ou} \, x = -4x=2oux=−4
Conclusion
En conclusion, cet exercice montre l’importance de bien comprendre les propriétés des matrices, notamment l’inversibilité et la commutativité. En utilisant l’indice, nous avons pu rapidement trouver la solution. Sans l’indice, le raisonnement devient plus complexe, mais reste accessible avec une bonne maîtrise des concepts fondamentaux.
Et vous, comment aborderiez-vous ce type de problème sans indice ? Partagez vos stratégies et astuces dans les commentaires.